Le secteur du VTC a le vent en poupe dans les grandes métropoles de France, c’est ainsi de plus en plus d’entrepreneurs décident de se lancer sur ce marché très concurrentiel. Pratique et économique en comparaison du taxi, avoir recours aux services d’un chauffeur privé est véritablement entré dans les mœurs des citadins.
Pourtant, comme n’importe quelle autre société, la création d’une entreprise VTC implique des formalités d’immatriculation précises, après avoir choisi le statut juridique le plus approprié. Mais alors, quelle forme d’entreprise privilégier pour une activité de chauffeur VTC ?
Création d’une entreprise VTC : le statut juridique de l’auto-entreprise
Comme de nombreux chauffeurs VTC installés à leur compte, vous êtes sans doute en solo pour exercer votre activité. Par conséquent, il semblerait que le statut juridique de l’auto-entreprise soit le statut idéal. S’il revêt en effet de nombreux avantages, cela serait pourtant une erreur d’ignorer ses inconvénients.
- Les avantages et inconvénients du statut d’auto-entrepreneur VTC
Il est indéniable que le statut juridique de l’auto-entreprise apporte son lot d’avantages à un entrepreneur VTC, comme ses formalités de création simples, rapides et gratuites. De même, les obligations en termes de comptabilité et de fiscalité sont simplifiées, puisque le chauffeur est uniquement soumis à la tenue d’un livre des recettes et dépenses.
Toutefois, cette forme d’entreprise a aussi ses limites : ‘entrepreneur ne peut déduire ses frais professionnels de son chiffre d’affaires. Et bien qu’il soit soumis à un abattement automatique de 50 %, le transport VTC implique bon nombre de dépenses pour le fonctionnement de l’activité. Essence, achat ou réparation du véhicule, autant de points qui peuvent vite faire grimper les frais professionnels. Enfin, non seulement l’auto-entrepreneur VTC ne peut pas récupérer la TVA, comme lors de l’achat de son matériel, mais en plus, il ne doit pas dépasser un chiffre d’affaires annuel de 70 000 euros.
- Les formalités de création d’une auto-entreprise VTC
Pour procéder à la création d’une auto-entreprise VTC, il suffit de remplir une déclaration de micro-entreprise en ligne, sur le site de l’Urssaf. En quelques minutes, votre activité peut être créée et vous recevez votre numéro SIRET entre 2 à 3 semaines après la validation du formulaire.
Création d’une entreprise VTC : le statut juridique de la SASU
La majorité du temps, les chauffeurs VTC qui créent leur entreprise choisissent le statut juridique de la SASU, car celui-ci propose plus d’avantages que d’inconvénients.
- Les avantages et inconvénients du statut de la SASU VTC
Lorsqu’il choisit de procéder à la création d’une SASU pour son entreprise VTC, le chauffeur voit sa responsabilité limitée au montant de son apport et ne met pas en danger son patrimoine personnel. De même, il peut déduire ses charges et frais réels de son chiffre d’affaires, afin de ne payer d’impôts que sur ses bénéfices. Enfin, il bénéficie de la même protection sociale qu’un salarié, excepté l’assurance chômage.
- Les formalités de création d’une SASU VTC
Pour créer une SASU dans le cadre d’une activité VTC, il suffit de suivre les formalités habituelles de création d’une SASU. Rédaction des statuts, dépôt des apports, publication d’une annonce légale, ou encore dépôt du dossier d’immatriculation, autant d’étapes à ne pas oublier. Par ailleurs, la tarification des formalités de publicité évolue dès janvier 2021, en passant au forfait pour les créateurs d’entreprise, et non plus à la ligne comme c’était le cas auparavant.
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