Chauffeur VTC : quel salaire ?

Lorsque l’on se lance dans une nouvelle activité, que ce soit en freelance ou comme salarié, les changements à venir peuvent faire peur : baisse du salaire, perte de la zone de confort, risque de précarité, etc. 

Même si le secteur du VTC prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur, il demeure récent et les informations sur le métier ne sont pas toujours simples à trouver. Parce que le salaire est une préoccupation majeure dans un changement de vie, faisons le point sur le salaire que peut espérer un chauffeur VTC. 

Le salaire, une question de statut 

Le salaire d’un chauffeur VTC dépend bien entendu des prix qu’il pratique et surtout du nombre de courses qu’il réalise. Néanmoins, le statut juridique n’est pas conséquence sur sa rémunération, notamment au titre des charges et cotisations sociales. 

  • Le salaire d’un chauffeur VTC salarié  

Commencer son activité de chauffeur VTC comme salarié constitue une occasion de se faire de l’expérience et un avis sur le métier avant de se lancer à son compte. Le salaire moyen est d’environ 1 200 et 2 000 euros, mais cela dépend de plusieurs critères : l’entreprise de VTC, le niveau de service (chauffeur VIP par exemple), l’expérience du chauffeur, etc. 

  • Le salaire d’un chauffeur VTC indépendant 

Le chauffeur indépendant a le choix entre plusieurs statuts : l’auto-entreprise, la société commerciale (généralement la SASU) ou le portage salarial. De ce statut dépend son salaire. 

En effet, selon l’un ou l’autre des statuts, les charges sur le chiffre d’affaires ne sont pas les mêmes. Et le montant de ces charges réduit d’autant le salaire que le chauffeur percevra. 

  1. Le chiffre d’affaires d’un chauffeur en portage salarial est diminué des frais de gestion (entre 5 et 15 % selon la société de portage), des cotisations sociales (la part salariale de 22 % ET patronale de 33 à 43 %). Néanmoins, le chauffeur peut se faire rembourser ses frais professionnels. 
  1. Le chiffre d’affaires d’un chauffeur en auto-entreprise est diminué de ses cotisations sociales, soit 22 % (et de l’impôt sur le revenu, bien évidemment). La TVA qu’il paie est facturée à ses clients, elle n’a donc pas de conséquence sur le salaire. Néanmoins, l’auto-entrepreneur n’a pas la possibilité de déduire ses charges (carburant, véhicule, application, forfait mobile, etc.) qui sont donc à déduire du chiffre d’affaires.  
  1. Le chiffre d’affaires d’un chauffeur en SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) n’appartient pas à l’entrepreneur, mais à son entreprise. Il doit donc se verser un salaire, à l’instar de tout salarié. Il est libre de se payer le montant qu’il souhaite (dans le respect des capacités financières de sa société).  

Pour toutes ces raisons, estimer le salaire d’un chauffeur VTC indépendant est très complexe. Il peut atteindre 3 000 euros ou plus.  

Le salaire, une question d’optimisation 

Le salaire d’un chauffeur VTC dépend aussi de son organisation et sa façon de travailler. L’entrepreneur doit donc bien y réfléchir, par exemple :  

  • faciliter les réservations et leur gestion grâce à une application mobile VTC ; 
  • limiter le temps d’attente entre deux courses ; 
  • définir une zone géographique cohérente ;  
  • définir le niveau de la qualité de service ; 

Optimiser son activité de VTC relève d’une véritable stratégie d’entreprise.

(crédit photo : iStock)